10 Mars 2016, ça fait tout juste un mois que je suis parti de Bordeaux !

Dernier réveil au camping d’El Calafate après cette journée au Perito Moreno. Le bus est à 7H. Donc réveil 5H30 pour avoir le temps de faire le sac, plier la tente et marcher 10 minutes vers le terminal.

Au terminal, je retrouve Clémentine et Luca. Luca ne va pas faire les randos sur El Chalten, il est un peu malade et il va attendre un bateau pour rejoindre le Chili.

Après environ 3H30 de Bus dont le chauffage est à fond et rend presque tout le monde un peu mal… on arrive au poste des gardes du parc Los Glaciares d’El Chalten. Tout le monde descend du bus pour un briefing obligatoire sur les règles du Parc et au passage remise d’une carte des randos ( plutôt pratique). Les règles sont assez simples, interdiction de faire du feu, bivouac uniquement sur les aires prévues (toutes gratuites), interdiction de se laver dans les lacs ou rivière même avec du savon biodégradable (l’eau est portable partout, ils préservent la qualité de l’eau)….

Encore 5 minutes de bus et on arrive au terminal d’El Chalten. De là, on prend tout de suite un billet de Bus pour Bariloche, la date va déterminer les nombres de jour de rando. Il y a un bus le dimanche 13 Mars à 20H40 donc ça sera 3 nuits et 4 jours de rando.

El Chalten est une petite ville perdue dans la montagne. C’est aussi une des capitales du trek en Argentine avec le célèbre sandero Fitz Roy. Les randos sont assez courtes pour arriver aux différentes aires de camping. On a deux options : commencer par le sandero Fitz Roy ou le sandero Torre. Le temps est gris, il pleut un peu, on part donc sur le sendero Torre en espérant que le temps se dégage dans la journée ou demain.

Le sandero Torre permet d’accéder au laguna Torre et au camping Agostini. Le parcours est plutôt facile comme toutes les randos ici. Le paysage est un peu différent que Torres del Paine, ça monte aussi nettement moins. On arrive à l’aire de camping en moins de 3 heures. Il fait plutôt froid, il pleut toujours un peu. Une fois la tente montée, on essaie d’aller voir le lac et la vue, mais après 10 minutes, le vent, la pluie et le froid nous font faire demi-tour. Il faut croiser les doigts pour que le vent balaye le mauvais temps. Cuisine du soir, pâtes chinoise et parmesan… (ça sera d’ailleurs le même repas tous les soirs…).

Couché à 20H30, il pleut toujours un peu, ça sert à rien de rester dehors à attendre.

La nuit est plutôt fraiche mais ça va, la tente est parfaitement étanche et mon duvet et super chaud.

Le matin, ciel bleu ! Parfait ! Un café, 2 tranches de pain de mie avec du dulce de Leche (confiture de lait argentine) et direction le lac. La vue est superbe, une montagne qui ressemble à une des tours de Torres del Paine, avec un glacier qui se termine dans le lac. Après la pluie et le mauvais temps, la couleur du lac est plutôt grise (caractéristique de lac de glacier). Un sentier longe le lac pour aller au plus près du glacier. C’est vraiment beau, je préfère même cet endroit à Torres Del Paine.

Du retour au camping, la tente est sèche. Pliage, rangement du sac et direction la prochaine aire de camping sur le sandero Fitz Roy via un chemin de bifurcation qui relie les 2 treks. La bifurcation passe à travers une forêt puis une belle montée pour accéder à l’autre vallée. Ça monte mais c’est court, donc pas vraiment dur. On croise un couple de français qui font le même parcours que nous mais dans l’autre sens (ce que la plupart des gens font d’ailleurs…). Une fois sortie de la forêt, on arrive au lacs Madre y Hira. Avec une belle vue sur le Fitz Roy. La fin du parcours est plate, on arrive au camping Poincenot. Toutes les aires de camping sont le long d’une rivière ou d’un lac, donc c’est plutôt cool, pas besoin de transporter beaucoup d’eau. Montage de tente, cuisine de pates Chinoises et dodo.

Le lendemain matin, on part pour faire le dernier km du sendero Fitz Roy, classé difficile. En fait, c’est une montée d’un km pour avaler environ 800m de dénivelé. Ça monte comme le sendero pour accéder aux tours de Torres del Paine mais que sur 1 km. Ça se fait en moins d’une heure. Et ce n’est pas si dur que ça. Le temps est juste parfait, pas un seul nuage. Après la dernière ascension, on tombe sur le lac, et là…Whaaaa, C’est juste magnifique ! Le lac est superbe, mélangeant des couleurs bleues et vertes avec le reflet du Fitz Roy. C’est simple, c’est un des gros coups de cœur du voyage !

On reste là, un bon moment pour prendre des photos et admirer le paysage. Le coin est aussi un très bon spot d’escalade ! Le Fitz Roy est bien connu pour ça. Sur la face sud-est, celle qui donne sur le lac, une belle fissure, sur quasiment toute la hauteur. Le Fizt Roy culmine quand même à 3405m à cote le Poincenot à 3002m. Y’a de quoi faire ici, entre escalade, alpinisme, cascade de glace…

Sur la redescente on croise pas mal de monde. Beaucoup font l’aller-retour depuis El Chalten dans la journée. Le soleil tape pas mal, plusieurs randonneurs semblent être un peu à bout de souffle…

De retour au bivouac, on part sur un autre point de vue à 3km. Vue sur un glacier, pas exceptionnel mais bon, c’est fait. Retour à Poincenot, pliage de la tente rangement du sac et direction l’aire de camping de Capri. El Chalten n’est vraiment pas loin (8km) mais le bus n’est que demain soir. Donc bivouac à Capri. Le sentier est plat, on a le Fitz Roy dans le dos qui change de couleur au cours de la journée avec le soleil qui tourne autour. On arrive à Capri, au bord du lac du même nom. Beaucoup moins de monde ici (5/6 tentes contre 15/20 à Agostini ou Poincenot). On est à 4 km d’El Chalten, les randonneurs s’arrêtent plutôt à Poincenot ou Agostini sauf ceux qui ont du temps comme moi).

Le vent s’est bien levé, mais l’aire de bivouac est bien protégée, on entend le vent mais on ne le sent pas, plutôt pas mal ! Le ciel devient rose avec le couché de soleil. Je profite de l’instant pour voir des nuages rose et gris au-dessus du Fizt Roy. Magnifique !

Le vent soufflera toute la nuit.

Dernier réveil, on a du temps, le bus n’est qu’à 20H40, pliage de la tente et direction El Chalten. On croise pas mal de randonneur sur le sendero Fitz Roy qui ne fait que monter, mais nous on descend :-). On arrive rapidement à El Chalten. Dans la rue, je croise une fille (Magalie) avec qui j’avais bu une bière à l’auberge à ... Ushuaia ! Excellent, on ira donc boire une autre bière ce soir avant de prendre le bus.


El Chalten est vraiment isolée, je m’installe dans un café, il y a du wifi… mais du wifi ultra…. Lent. Ici, internet n’est possible que par satellite, on est donc sur du très très bas débit. Je n’arrive pas à lire mes mails ni à réserver une auberge pour Bariloche….

Le parcours en bus qui m’attend est de …26H !!! Un premier bus de nuit en Semi-cama (siège inclinable) jusqu’à Perito Moreno (pas le glacier, la ville…) et deuxième bus de jour en Cama (siège lit) … cherchez l’erreur. Normalement, il y a le diner et un petit déjeuné d’inclus, mais rien après Perito Moreno. Donc opération course… oui oui opération est le bon terme… les 3 « supermercados » sont très petits et très vides à El Chalten et on est dimanche. Bref, au final, j’arrive à trouver un bout de fromage, un peu de pain et un paquet de chips (acheté dans un Kiosco, plus rien dans le supermercado….).

Dans le terminal, on retrouve le couple de Français croisé sur la bifurcation entre les senderos Torre et Fizt Roy. Magalie nous a retrouvé, on part dans un bar sympa à l’heure intelligente de l’happy hour pour boire une…non… deux bières artisanales locales.  

 Il est 20H15, direction le terminal pour commencer les 26H de bus….

Note : El Chalten est vraiment l’endroit à faire pour le trek, très accessible, le sentier sont faciles même pour ceux qui n’ont pas l’habitude de marcher. Un conseil, si vous avez le temps, commencez par le sendero Torre puis bifurcation sur le sendero Fitz Roy comme j’ai fait, ça semble plus facile et surtout, les points de vue sont de plus en plus beaux. 2 nuit sur place semble être un pas mal (une nuit à Agostini et une nuit à Poincenot). Ça permet de profiter de la lumière du matin. Par contre, si la météo n’est pas stable, préférez le Fitz Roy pour la journée où il fait beau. Il y a aussi d’autres randos un peu plus isolées avec 6 à 7 heures de marche. Une prochaine fois ;-)